Communauté de communes de l’Argentonnais. (2013). Le Xénope lisse. Poster.
Koch, G. (2011). Le Xénope : lancement d’un plan d’action en Argentonnais. Massais.
Lefebvre, F. (2014). Le Xénope, un amphibien invasif en Nord Vienne. Brochure d’information.
Measey, G. J. (1998). Terrestrial prey capture in Xenopus laevis. Copeia, 1998(3), 787–791.
Pelé, J. (2013). Plan d’action. Xénope lisse en Maine-et-Loire. LPO Info Anjou 94.
Espèce inscrite sur la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union Européenne, en application du règlement européen n°1143/2014
Espèce interdite d’introduction dans le milieu naturel sur le territoire métropolitain (arrêté du 30 juillet 2010).
La détention d’individus de Xénope lisse est possible à condition de détenir les autorisations nécessaires, selon les articles L413-1 à 4 du Code de l’Environnement et l’arrêté du 10 août 2004 : le détenteur doit posséder un certificat de capacité ainsi qu’une autorisation préfectorale d’ouverture.
OFB & UICN France. 2021. Xenopus laevis. Base d’information sur les espèces exotiques envahissantes. Centre de ressources Espèces exotiques envahissantes. UICN France et Office français de la biodiversité.
Nom commun : Xénope lisse
Catégorie : FAUNE
Famille : Pipidae
Milieu : Eau douce
Origine géographique : Afrique australe
Nom anglais : African clawed toad
Auteur : Daudin, 1802
Introduction en France : Métropole
MODALITÉS DE GESTION
Au début des années 2000, l’espèce était présente sur une grande partie du département des Deux-Sèvres. Un plan d’action avait ainsi été lancé en 2011 par la communauté de communes de l’Argentonnais pour gérer les populations de Xénope lisse. Entre 2011 et 2013, plus de 15 000 individus ont ainsi été capturés. Le plan d’action s’est terminé en 2014.
Depuis 2016, le programme européen intitulé « LIFE CROAA » (Control strategies of invasive alien amphibians) (LIFE15 NAT/FR/000864) se donne pour objectif d’améliorer l’état de conservation des populations locales d’Amphibiens autochtones, affaiblies par la présence d’espèces exotiques envahissantes d’Amphibiens. Parmi ses axes d’action, le programme vise à identifier et d’appliquer une stratégie optimale de lutte contre les amphibiens exotiques envahissants. Deux espèces présentes en France sont particulièrement ciblées : la Grenouille taureau (Lithobates catesbeianus) et le Xénope lisse (Xenopus laevis).
Dans le cadre du projet LIFE CROAA, des actions de contrôle – menés à la fois sur les stades larvaires, juvéniles et adultes – ont lieu sur plusieurs dizaines de sites colonisés, distribués sur les départements du Maine-et-Loire et des Deux-Sèvres. Le piégeage des individus s’effectue d’avril à novembre, à l’aide de nasses appâtées avec des croquettes pour animaux ou du foie. De nouvelles techniques de capture sont également expérimentées, dans le but d’augmenter l’efficacité des actions de contrôle, et ainsi préserver certains sites à enjeux (forte biodiversité et rôle pour la dispersion de l’espèce). La détection précoce de nouveaux sites colonisés à l’aide des sciences participatives est également mise en œuvre (exemple : lancement de quêtes INPN Espèces sur le Xénope lisse).
MODALITÉS D’INTRODUCTION EN FRANCE ET IMPACTS DOCUMENTÉS
Dans les années 1950, le Xénope lisse était très utilisé dans les laboratoires de recherche, notamment pour réaliser des tests de grossesse. En France, les premiers individus en milieu naturel sont observés dans le nord des Deux-Sèvres à la fin de l’année 2000 (Thirion & Fouquet, 2003). Un ancien centre d’élevage d’animaux, destinés au CNRS, serait à l’origine de leur introduction involontaire. Depuis, le Xénope a également été signalé en Maine-et-Loire.
Espèce opportuniste avec un fort potentiel reproducteur, le Xénope lisse constitue des populations parfois très denses (Thirion & Fouquet, 2003). La femelle peut pondre de 300 à 2 500 œufs deux à trois fois par an. Consommateur de poissons et d’invertébrés, mais également de larves et adultes d’amphibiens, il présente un risque majeur pour le fonctionnement des écosystèmes aquatiques. Une étude dans les Deux-Sèvres (Grosselet et al., 2005) a permis d’affirmer que le Xénope lisse a un impact significatif sur les espèces autochtones, tout particulièrement sur les populations de tritons (prédation des œufs). En conclusion, la colonisation des mares par cette espèce exotique se traduit par une érosion de la biodiversité, menaçant particulièrement les amphibiens autochtones. Le Xénope lisse peut coloniser tout type de milieu aquatique, tels que les mares, les étangs, les fossés, les bassins de récupération d’eaux de pluie, les bassins de lagunage ou encore les cours d’eau à faible courant et les bras morts de rivières. Porteur sain de la ranavirose et de la chytridiomycose, il présente également un risque de transmission de ces maladies pouvant causer de fortes mortalités chez les espèces indigènes d’Amphibiens (Dejean et al., 2010).
Répartitions :
En France
Dans le monde
Contributions : Agnès Merlet, Audrey Trochet et Laurent Barthe (Société Herpétologique de France)
Date de rédaction : 08/06/2021, version 2.
La coordination et l’animation du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes sont assurées par le Comité français de l’UICN et l’Office français de la biodiversité.
UICN Comité français
259-261 rue de Paris
93100 Montreuil
Office français de la biodiversité
Le Nadar Hall C – 5 Allée Félix Nadar 94300 Vincennes