Pas de retour d’expérience de gestion disponible actuellement.
Aldea, M., Allen-Gil, S., 2005. Comparative Toxicity of Pokeweed (Phytolacca americana) Extracts to Invasive Snails (Viviparus georgianis) and Fathead Minnows (Pimephales promelas) and the Implications for Aquaculture. Bull Environ Contam Toxicol 74, 822–829. doi:10.1007/s00128-005-0655-6
Fried G. 2012. Guide des plantes invasives. Belin, Paris, 272 pp.
Vuillemot M. et Mischler L. 2010 – Le raisin d’Amérique (Phytolacca americana) en France-Comté : bilan stationnel et propositions d’un plan régional de lutte. CBN Franche-Comté –Observatoire régionla des Insectes, 69 p. et annexes.
Espèce non réglementée.
GT IBMA. 2017. Phytolacca americana. Base d’information sur les invasions biologiques en milieux aquatiques. Groupe de travail national Invasions biologiques en milieux aquatiques. UICN France et Agence française pour la biodiversité.
Noms communs : Raisin d’Amérique, Phytolaque américaine
Catégorie: FLORE
Famille : Phytolaccaceae
Milieux : Ripisylves, coupes et friches forestières, forêts mésophiles, friches urbaines
Origine géographique : États-Unis
Nom Anglais : American pokeweed
Auteur : Linné, 1753
Introduction en France : métropole et outre-mer
MODALITÉS DE GESTION
L’arrachage manuel (à l’aide de bêches) des plantes en essayant d’extraire l’appareil racinaire (grosse racine pivot) semble être la méthode la plus efficace et certainement la plus douce pour le milieu. Cette méthode est envisageable pour de petites surfaces colonisées (CBN Bailleul).
Pour des surfaces colonisées plus importantes ou lorsque les moyens humains sont limités, la fauche est la méthode de gestion la plus efficace connue à ce jour (CBN Bailleul). Celle-ci est à réaliser juste avant la floraison (du mois de juin au mois de septembre), deux à trois fois par an suivant l’importance des repousses constatées.
Pour les zones massivement colonisées, il peut être envisagé de recourir au labour ou au raclage du sol en surface tout en prenant en considération les enjeux floristiques du site (CBN Bailleul). Ces techniques peuvent par exemple être préconisées au sein de sablières ou d’autres zones fortement perturbées par l’homme, dans une optique de restauration du milieu. Ces deux types d’opérations sont à réaliser plusieurs années de suite afin d’éliminer les massifs de Raison d’Amérique et d’épuiser le stock de graines contenu dans le sol.
MODALITÉS D’INTRODUCTION EN FRANCE ET IMPACTS DOCUMENTÉS
Le Raisin d’Amérique a été introduit vers 1650 au Portugal, Espagne et France comme plante décorative et tinctoriale (jus de ses fruits), pour teinter les vins de moindre qualité (Mitich, 1994 ; Fried, 2012). Elle est occasionnellement cultivée en France pour l’ornementation.
L’espèce est toxique pour les herbivores en général et sa présence se traduit par une baisse de la capacité alimentaire du site envahi. Sa présence semble limiter la diversité floristique et la régénération forestière (Dumas, 2011). Un effet perturbateur du Raisin d’Amérique sur les communautés de vers de terre a été mis en évidence par Campana et al., 2002 et Henneuse et al., 2007. Il est fort probable que les communautés de gastéropodes soient également touchés par la présence de Phytollaca americana, étant donné le pouvoir molluscicide mis en évidence par Aldea et al., 2005. Lorsque l’espèce s’implante en milieux agricoles, elle est problématique dans les culture de maïs où il est difficile à désherber du fait de sa souche profonde (Fried, 2012).
Répartitions :
En France
En Europe
Contributions : Laurent Chabrol, Conservatoire botanique national du Massif central
Date de rédaction : 27/07/2017, version 2
La coordination et l’animation du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes sont assurées par le Comité français de l’UICN et l’Office français de la biodiversité.
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