Ressources
Combe D.E. 1956 – Notes on some British plants seen in Austria. Veröffenlichungen des Geobotanisches Institut, 35 : 128-137, Zürich.
Fried G. 2012. Guide des plantes invasives. Belin, Paris, 272 pp.
Helmisaari H. 2010 – Nobanis, invasive alien species fact sheet : Impatiens glandulifera. 10 pp.
Service Public de Wallonie. Sans date. La Balsamine de l’Himalaya. SPW Publications. 2 pp.
Espèce inscrite sur la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union Européenne, en application du règlement européen n°1143/2014
CITATION
GT IBMA. 2016. Impatiens glandulifera. Base d’information sur les invasions biologiques en milieux aquatiques. Groupe de travail national Invasions biologiques en milieux aquatiques. UICN France et Onema.
Impatiens glandulifera
Noms communs : Balsamine de l’Himalaya, Balsamine géante, Balsamine glanduleuse, Impatiente de l’Himalaya
Catégorie : FLORE
Famille : Balsaminaceae
Milieu : Ripisylve, berges de cours d’eau, fossés, talus humides, friches humides
Origine géographique : Ouest de l’Himalaya – (Cachemire au Népal)
Nom Anglais : Himalayan balsam
Auteur : Royle, 1835
Introduction en France : métropole
MODALITÉS DE GESTION
L’arrachage manuel de cette plante annuelle, en essayant d’extraire l’appareil racinaire peu développé, semble être la méthode la plus efficace et certainement la plus douce pour le milieu. Cette méthode est envisageable pour de petites surfaces colonisées. Ces méthodes de gestion seront d’autant plus efficaces à moyen et long terme si elles se déroulent avant la floraison et sont accompagnées de travaux de renaturation des sites affectés. Par exemple, le reboisement des ripisylves à l’aide d’essences locales et adaptées (saules, aulnes, etc.) peut freiner, voire empêcher, le retour de la Balsamine géante (CBN Bailleul).
Pour des surfaces colonisées plus importantes, le fauchage est la méthode de gestion la plus efficace connue à ce jour. Celui-ci doit se réaliser juste avant la floraison pour éviter la formation et dispersion des graines. Il est impératif de faucher la plante en dessous du premier nœud pour éviter toute repousse. Il est recommandé de pratiquer un deuxième fauchage 3 à 4 semaines après le premier passage (CBN Bailleul, Sarat et al., 2015).
- Interventions de gestion de la Balsamine de l’Himalaya sur le bassin versant de la Graine (Haute-Vienne)
- Bonnes pratiques de gestion – Service public de Wallonie – CIEI
MODALITÉS D’INTRODUCTION EN FRANCE ET IMPACTS DOCUMENTÉS
La Balsamine de l’Himalaya a été introduite en Europe au XIXème siècle, au jardin botanique de Kew en 1839, comme plante méllifère et ornementale. En France, l’espèce est observée à partir du début du XXème siècle en bordure de cours d’eau, dans la plaine du Rhin et des Vosges, ainsi que dans le Massif central et les Pyrénées. Elle est devenue invasive depuis environ 50 ans (Muller, 2004 ; Fried, 2012).
Les colonies de Balsamine de l’Himalaya conduisent à une augmentation de l’érosion des berges et des terrasses en hiver, lors de la disparition de la plante, laissant le sol quasi à nu. Sa masse luxuriante en bordure des rivières entrave l’évacuation de l’eau lors des phases de crues. Les peuplements monospécifiques de Balsamine de l’Himalaya peuvent entrainer une baisse de la diversité floristique des zones alluviales et rivulaires (disparition locale de 12 à 25 % des espèces initialement présentes). Les espèces héliophiles de petite taille sont en particulier concernées par l’ombrage créé par les peuplements denses de balsamine. Ses fleurs, très riches en nectar, attirent de nombreux insectes pollinisateurs qui sont ainsi détournés des plantes indigènes, ce qui peut affecter leur succès reproducteur (baisse du nombre de graines produites) (Fried, 2012, Muller, 2004).
Répartitions :
En France
En Europe
Contributions : Christophe Pineau (Cerema Ouest), Laurent Chabrol (Conservatoire botanique national du Massif central)
Date de rédaction : 26/07/2017, version 3