GT IBMA. 2016. Helianthus tuberosus. Base d’information sur les invasions biologiques en milieux aquatiques. Groupe de travail national Invasions biologiques en milieux aquatiques. UICN France et Onema.
Nom commun : Topinambour Catégorie : FLORE Famille :Asteraceae Milieu : Berges et bancs de graviers ou de vases des cours d’eau, ripisylves Origine géographique : Amérique du Nord Nom Anglais : Jerusalem artichoke Auteur : Linné, 1753 Introduction en France : Métropole et outre-mer
MODALITÉS DE GESTION En Allemagne, les populations de Topinambour ont été contrôlées efficacement en réalisant une fauche mécanique deux fois par an, fin juin et en août, pendant deux ans. La fauche doit absolument être réalisée pendant que les tubercules formés l’année précédente sont consommés et avant que les nouveaux ne soient formés. L’arrachage des plantes coupées n’a pas amélioré les résultats des interventions de gestion. Les plantes peuvent néanmoins être arrachées manuellement dans les sols légers, en octobre et au début du printemps. Si cet arrachage est réalisé trop tardivement, les tubercules restent ancrés dans le sol (CABI, 2015).
MODALITÉS D’INTRODUCTION EN FRANCE ET IMPACTS DOCUMENTÉS Le Topinambour a été introduit en France en 1617, comme plante alimentaire à la table des princes, pour ses tubercules comestibles, riches en inuline et en vitamines (A, B3 et C). Elle s’est progressivement popularisée et a été disséminée dans les jardins des pays d’Europe occidentale et centrale, d’où elle s’est échappée et naturalisée à partir du milieu du XIXème siècle (Fried, 2012 ; Muller, 2004).
Le Topinambour forme, par reproduction végétative à partir de ses tubercules, des peuplements monospécifiques denses dans lesquels peu d’autres espèces peuvent subsister. Elle est considérée comme aussi compétitive dans les milieux alluviaux que la Renouée du Japon. Le Topinambour s’oppose ainsi à la dynamique naturelle de colonisation ligneuse des friches herbacées dans les zones alluviales. De plus, il favoriserait le sapement et l’érosion des berges à cause de la décomposition précoce de ses tiges au début de l’hiver qui met le sol à nu (Muller, 2004).
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